Dès que les familles s’installent dans un certain lieu, elles peuvent être rejointes par d’autres familles ou de personnes qui peuvent ou non avoir des liens antérieurs avec les résidents. De cette façon, un appel d’air peut être créé.

(c) BRUZZ/Saskia Vanderstichele

En France, par exemple, une tolérance excessive a conduit à la création de véritables bidonvilles roms, qui ont finalement conduit à l’expulsion de milliers de Roms roumains et bulgares entre 2009 et 2012. Les bidonvilles ont également eu un impact négatif sur l’opinion publique concernant les Roms en général. Les Roms ayant une résidence stable et régulière à Bruxelles désapprouvent ce nouveau phénomène. Ils craignent que, comme c’est le cas en France, ils ne soient eux-mêmes victimes de stigmatisation en raison d’un manque de politique résolue. Il y a aussi des protestations régulières de résidents des quartiers où des logements de fortune se construisent.

Comment une commune pourrait réagir face à de tels campements?

  • Il est préférable que la municipalité prenne au plus vite l’initiative de faire évacuer le site, soit par une décision du bourgmestre, soit en convoquant le propriétaire pour qu’il dépose une plainte auprès du tribunal de paix.
  • Il est important que la période d’expulsion soit déterminée le plus rapidement possible et que l’expulsion soit également effectuée de manière conséquente.
  • En tout état de cause, les résidents doivent être correctement informés de l’expulsion imminente, si nécessaire avec l’aide d’un traducteur ou d’un interprète, afin qu’ils puissent prendre leurs précautions.
  • La municipalité prend ses précautions pour l’accueil d’urgence temporaire des familles présentes (Samu Social) et communique clairement cette possibilité au groupe.