L’enseignement est un levier indispensable pour briser le cercle vicieux de la pauvreté et de l’exclusion. De même que la lutte contre la mendicité doit être une lutte contre la pauvreté, la lutte contre la mendicité d’enfants doit avant tout être une lutte pour la scolarisation, tant pour les enfants d’âge scolaire que pour les enfants du maternel. Une approche durable de la guidance vers l’enseignement pour les groupes socialement vulnérables tels que ces familles Roms, nécessite tout d’abord une sensibilisation aux droits et obligations en matière d’éducation et un encadrement social intégré.

L’obligation scolaire et le droit à l’enseignement s’appliquent à tous les enfants résidant en Belgique. Conscientiser les parents sur l’importance de l’enseignement et de l’obligation scolaire est une tâche pour tous les acteurs sociaux, municipaux, policiers et judiciaires. Des signaux forts et clairs sont nécessaires pour montrer aux parents que leurs enfants ont le droit, et dès l’âge de 6 ans également l’obligation d’aller à l’école. Par exemple, la scolarisation des enfants pourrait constituer une condition pour obtenir d’autres formes d’aide ou d’encadrement.

Il incombe aux médiateurs Roms, aux figures de pont et aux éducateurs de rue de rentrer en contact avec les familles de manière proactive, de promouvoir la scolarisation et d’accompagner les familles. Afin de rendre possible un travail durable, il est nécessaire que cette capacité d’intervention spécifique soit soutenue financièrement et structurellement.

Il fait preuve d’une bonne politique d’inclure des experts de vécu dans les équipes municipales de prévention qui maîtrisent le Romani et / ou la langue Roumaine, afin qu’ils puissent facilement rentrer en contact avec les mendiants.

Un contrôle strict et cohérent de l’obligation scolaire est essentiel. Le travail de sensibilisation et d’accompagnement mené par des organisations de première ligne et des écoles ne peut exister sans le soutien des services à la jeunesse et du système judiciaire. Il est impératif que des mesures immédiates et contraignantes puissent être prévues en cas d’absence problématique.

Les parents de très jeunes enfants (bébés et tout-petits) sont souvent très difficiles à convaincre de mettre leur enfant en crèche. Les Roms considèrent souvent la «sous-traitance» de la garde d’enfants à des étrangers comme un manquement à leurs devoirs parentaux. Les encourager à réaliser la garde d’enfants à la maison avec l’aide d’un autre membre de la famille ou d’un grand-parent est parfois plus efficace.