Dans la région de Bruxelles-Capitale, on peut distinguer plusieurs types de mendiants d’origine Rom. A part quelques exceptions, il s’agit des familles Roms d’origine Roumaine :

  1. Certaines familles mendiantes vivent déjà depuis plusieurs années (en appartement) dans la région de BXL-Capitale (surtout Molenbeek, Schaerbeek, St. Josse ou Anderlecht). Elles ont peu de moyens de subsistance et mendient dans les rues bruxelloises, e.a. pour payer leur loyer. Leurs enfants sont inscrits à l’école, mais certaines familles amènent leurs enfants en rue en dehors des heures scolaires.
  2. Un grand groupe de familles en provenance de la région d’Oradea (personnes liées par des liens familiaux ou provenance des mêmes villages) construisant des petits bidonvilles (baraques) mène des activités comme la mendicité ou recherche des petits boulots dans l’économie informelle. Ces familles sont fortement repliées sur leur groupe, veulent plutôt rester ‘cachées’, peu demandeuse d’un accompagnement intensif. Les familles refusent très souvent l’accueil d’urgence, même en hiver.
  3. Familles mendiants originaires de plusieurs villes/villages en Roumanie et qui viennent uniquement pour mendier pendant une durée limitée après laquelle elles rentrent. Elles font souvent du va-et-vient entre la Roumanie et la Belgique, en présence d’enfants dont certains sont inscrits à l’école en Roumanie. Souvent, elles dorment dans la rue ou en accueil d’urgence, dans des squats ou dans l’appartement d’autres membres de la famille déjà installés à Bruxelles.

La mendicité est la conséquence d’une situation de pauvreté. Dans tous ces groupes il y a des familles qui amènent leurs enfants en rue pendant l’activité de mendicité. Passer la journée dans la rue ne présente pas seulement des risques de sécurité et de santé à l’enfant, mais le prive aussi d’opportunités d’épanouissement. Le droit à l’enseignement reste lettre morte. Ils risquent de devenir la prochaine génération exclue. Dès lors qu’il existe à Bruxelles des alternatives d’accueil pour les enfants, on ne peut pas accepter qu’ils mendient ou dorment en rue, c’est contraire à leur intérêt supérieur.

Les situations des familles (et enfants) mendiantes sont très diverses. Ainsi il est nécessaire de juger cas par cas. Ici on essaie quand même de donner quelques suggestions générales comment on peut agir en cas de mendicité en présence d’enfants.

Dans la vidéo ci-dessous, le médiateur Darius donne des explications sur la mendicité des Roms Roumains à Bruxelles (VRT 8/4/’15).