Expériences scolaires négatives passées

Beaucoup de jeunes ne peuvent pas compter sur des parents qui soutiennent le processus scolaire. De nombreux parents sont dans un cercle vicieux d’expériences négatives avec les institutions sociales, y compris les écoles. En raison de la pauvreté, la ségrégation et la discrimination, les Roms sont nombreux à se retrouver, dans leurs pays d’origine, dans des écoles ghettos ; des élèves roms qui ont du potentiel sont relégués dans l’enseignement spécialisé (comme le montre un rapport de l’Agence des droits fondamentaux.) Ils sont victimes de stigmatisation ou de discrimination sur les bancs d’école en raison de leur origine ethnique. Beaucoup font l’école buissonnière ou décrochent de l’enseignement. En conséquence, ils se retrouvent avec une expérience scolaire négative ou même traumatisante et une profonde méfiance envers l’institut scolaire et la société civile.

Peu de foi en l’utilité

Au début, les Roms attachent souvent peu de foi à l’utilité de l’éducation. Dans leur pays d’origine, même les Roms titulaires d’un diplôme d’études supérieures ont à peine eu accès au marché du travail normal en raison de la discrimination. Autant d’années d’école valent-elles l’investissement? Les Roms sont donc plus faciles à motiver pour l’enseignement primaire : ils apprennent des compétences qui peuvent être utilisées n’importe où et immédiatement, comme la lecture et les mathématiques.

Faible confiance

D’un autre côté, la société s’attend à ce que le groupe lui-même prenne également une part de responsabilité. Dans la pratique, nous remarquons que certains groupes, dont certains Roms, sont dans une situation de vulnérabilité sociale telle que leur croyance en eux-mêmes en tant qu’acteurs de changement est minime. On fait ce qu’on a toujours fait, à savoir rester en marge de la société. C’est une intériorisation de la situation que ces Roms qualifient de ‘destin’ On voudrait bien mais on ne s’attend pas à ce que les choses changeront un jour. Car se battre pour prendre une part équitable dans une société qui les a toujours tenus à sa marge n’a aucun sens pour certains Roms. Cependant, ils rêvent aussi de pouvoir mener une vie normale, comme les autres, dans cette société et d’y être acceptés comme citoyens à part entière.