Concentrez-vous sur les principaux objectifs du projet.
Dans une trajectoire d’autonomisation, les participants ne sont pas considérés comme des demandeurs d’aide, mais comme des partenaires de collaboration avec un potentiel, et il est important qu’ils en soient pleinement conscients.
Les participants doivent utiliser au maximum la période stable d’abri ou de logement temporaire pour investir dans leurs propres compétences et leur propre capital. Après tout, le processus vise à l’autonomisation et à l’évolution vers l’autosuffisance des participants. On leur donne donc le temps de prendre conscience de leurs propres pouvoirs et de la nécessité de leurs propres efforts. L’approche globale et tous les aspects de l’accompagnement sont basés sur la réciprocité. En tant qu’accompagnateur, assurez-vous toujours de ne pas encourager la dépendance.
Les projets Housing First avec des programmes d’autonomisation ne sont réalistes que si vous travaillez avec un groupe limité (1 à 2 familles). Il existe de nombreuses dynamiques démotivantes dans de grands groupes composés de plusieurs familles, qui empêchent même les individus les plus motivés de croître. Alors, divisez un grand groupe en familles distinctes.
Les projets de logement doivent avoir une durée suffisamment longue: au moins un accompagnement intensif et un logement pendant 2 ans, avec une extension possible tant qu’aucun logement régulier n’a été trouvé.
Le processus est mis en forme par des conseils d’experts. Le non-engagement peut créer de fausses attentes.
L’orientation ne s’arrête pas brusquement à la fin du projet (quand un logement a été trouvé). La situation de la famille s’est peut-être améliorée après la durée du projet (emploi, compétences renforcées, meilleure gestion budgétaire, etc.), mais la situation est encore très fragile et une rechute est toujours possible. Un suivi continué est nécessaire pour augmenter les chances d’un ancrage plus durable. Il ne sera supprimé que si la situation le permet.