Si, au sein d’une organisation ou d’un service, un(e) employé(e) connait bien les Roms ou parle leur(s) langue(s), il convient d’initier le contact avec des clients roms via cette personne. 

Si cette personne de référence peut également assurer une continuité de service, la relation de confiance deviendra encore plus forte. Pas a pas, les clients peuvent alors être mis en contact avec les autres employés, afin d’éviter que les dossiers ne s’accumulent auprès d’une seule personne de confiance.

Dans le cas où vous commencez à travailler avec une famille rom que vous ne connaissez pas du tout, il est utile d’être introduit par une personne de confiance ; vous obtiendrez ainsi une coopération efficace de façon beaucoup plus rapide.

Une personne de confiance est également en mesure de garantir la discrétion. Ceci est très important dans une communauté (relativement petite) dans laquelle une grande quantité d’informations circule oralement de façon permanente. Les Roms sont souvent très préoccupés par leur statut et craignent de perdre la face au sein de la communauté (lažav). L’honneur d’un homme (pachiv) dépend de sa famille : des fils qui gagnent leur vie, des filles qui restent vierges jusqu’au mariage et sont capables de faire le ménage. Des informations sensibles seront-elles discutées lors d’une conversation ? Voyez avec le client qui peut être présent lors de la conversation. Expliquez également clairement ce que signifie le secret professionnel. Lors du premier contact, il n’est souvent pas recommandé d’utiliser déjà le stylo et le papier.

Gabriel nous explique le terme romanes ‘pachiv’